THEDA BARA
THEDA BARA
29/07/1885 - 07/04/1955
C’est dans une famille juive et prospère que Theodosia Burr Goodman, future Theda Bara, voit le jour le 29 juillet 1885 à Cincinatti dans l’Ohio.
Son père Bernard, venu de Pologne, exerce le métier de tailleur et sa mère Pauline de Coppett, d’origine Suisse, est une femme cultivée passionnée par la danse et la musique.
En 1888, un frère Marque puis, en 1897, une sœur Esther viennent compléter la maisonnée. La petite Theodosia étudie à la « Walnut Hills High School» puis à l’Université de Cincinatti.
Encouragée par sa mère, elle joue des petits rôles au théâtre avant de partir tenter sa chance à New York en 1908.
Peu après son arrivée, elle fait ses débuts à Broadway, sous le nom de Theodosia de Coppett, dans la pièce «The devil» du Hongrois Ferenc Molnár.
Après plusieurs mois a courir le cachet sans grand succès, Theodosia intègre une troupe de théâtre itinérant en 1911.
De retour à New York trois ans plus tard, elle frappe à toutes les portes et finit par être engagée pour une apparition dans «The stain» (1914) de Frank Powell.
Impressionné par la détermination de la comédienne, le cinéaste lui offre un rôle de premier plan, celui de la femme-vampire, dans «Embrasse-moi idiot» (1914).
Pour alimenter le mystère, la publicité annonce que Theda Bara, anagramme de «Arab Death» (Arab Mort en français), est la fille d’une princesse Arabe.
Le public se fascine aussitôt pour cette femme énigmatique qui ose jouer avec des crânes et des serpents.
Le film est un succès colossal et la vamp du cinéma américain est née. Première star fabriquée par un studio, Theda Bara, qui à déjà trente ans, entre de plein-pieds dans la légende su Septième Art.
Au cours des cinq années suivantes, Theda Bara est la vedette d’une quarantaine de productions où elle apparaît dans des costumes extravagants, vaporeux et de plus en plus transparents.
Les puritains crient au scandale mais le public se presse aux portes des cinémas. La vamp fait recette.
Elevée au rang de sex-symbol, elle est la protagoniste de films spécialement écrits pour elle, parmi lesquels: «Sin» (1915) de Herbert Brenon, «Carmen» (1915) et «Le serpent» (1915) de Raoul Walsh,
«La renarde» (1916), «La tigresse» (1916), «La dame aux camélia» (1917), «Cléopâtre» (1917),
«Madame du Bary» (1917), «La diablesse» (1918), «L’âme du Bouddha» (1918), «Sous le joug» (1918),
«Salomé» (1918), «Le chant des sirènes» (1918), «When men desire» (1919),
tous dirigés par J. Gordon Edwards pour la «Fox. Nul besoin de lui associer des partenaires célèbres, son seul nom suffit a déplacer les foules.
En 1919, Theda Bara tourne dans «Kathleen Mavourneen» et «La belle russe» réalisés par Charles Brabin.
L’année suivante, elle tente sans succès un retour sur scène à Broadway avec la pièce «The blue flame». En juillet 1921, elle épouse Charles Brabin.
Suite à la non-reconduction de son contrat avec la «Fox» elle se retire à quarante-cinq ans. En 1925, elle revient à l’écran pour «The unchastened woman» de James Young, mais la magie n’opère plus.
Elle fait son ultime prestation en 1926, auprès de Oliver Hardy et James Finlayson, dans «Madame Mystérieux» un court-métrage des productions Hal Roach où elle parodie son propre personnage.
Pendant sa longue retraite, elle donne quelques interviews et un projet de film sur sa vie, en 1949, n’aboutit pas.
Theda Bara meurt d’un cancer de l’estomac le 7 avril 1955, à Los Angeles. Son corps repose au cimetière de Forest Lawn Mémorial Park en Californie.
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