ROSALIND RUSSELL
ROSALIND RUSSELL
04/06/1908-28/11/1976
Fille d’un brillant avocat et d’une éditrice de mode, Rosalind Russell naît le 4 juin 1908, à Waterbury, ville de la côte est des Etats-Unis. Après avoir reçu une éducation dans les meilleures écoles catholiques, elle étudie la comédie à la prestigieuse «American Academy of Dramatic Arts» de New York. Après quelques prestations sur les scènes de Broadway au début des années trente, elle débute à l’écran en 1934. Ses rôles s’étoffent progressivement et elle devient une vedette grâce à «L’obsession de Madame Craig» (1936), un drame sur une femme névrotique et maniaque, réalisé par une des rares réalisatrices américaines de l’époque, Dorothy Arzner. Après «La vie, l’art et l’amour» (1937) de George Fitzmaurice «La force des ténèbres» (1937) et «Man Proof» (1937) de Richard Thorpe, «Quatre au paradis» (1938) de Michael Curtiz, «La citadelle» (1938) de King Vidor, tourné en Angleterre et «Mon mari conduit l’enquête» (1939) de Edwin L. Marin, Rosalind Russell est une des protagonistes de «Femmes» (1939) une comédie de George Cukor, où son irrésistible drôlerie lui vaut un grand succès personnel. Dirigée par Howard Hawks, elle amuse ensuite à nouveau le public dans «La dame du vendredi» (1940), qui accroît sa renommée de star.
Durant les années qui suivent, Rosalind Russell tourne surtout des comédies, parmi lesquelles «Hired wife» (1940) de William A. Seiter, «Evitons le scandale» (1941) de Norman Taurog, «Quand une femme s’en mêle» (1941) de W.S. Van Dyke, «Mon secrétaire travaille la nuit» (1942) de Mitchell Leisen, «Ma sœur est capricieuse» (1942) de Alexander Hall, «Une femme pas comme les autres» (1943) de Irving Cummings, «She wouldn’t say yes» (1945) de Alexander Hall, … Au cours des années quarante, Rosalind est la partenaires des plus prestigieuses stars masculines hollywoodiennes, parmi lesquelles: James Stewart, Clark Gable, Melvyn Douglas, Fred MacMurray, Cary Grant, etc.
De 1946 à 1948, Rosalind Russell tient des rôles dramatiques dans quatre films qui ne suscitent pas un grand intérêt de la part du public. L’un d’entre eux, «Le deuil sied à Electre» (1947), réalisé par Dudley Nichols, est même un sévère flop commercial. Elle revient à l’humour avec «Pas de pitié pour les maris» (1948) de Norman Foster, «Suzy, dites-moi oui !» (1950) de Edward Buzzell et «N’embrassez pas les Wacs» (1952) de Norman Z. Macleod, mais sa carrière cinématographique est en déclin. Grâce à son triomphe sur scène en 1953 dans la comédie musicale «Wonderful Town», qui lui vaut un Tony Award, elle attire à nouveau l’attention de Hollywood. De 1955 à 1971, elle est encore l’interprète de onze productions. Parmi celles-ci, on peut citer «Picnic» (1955), de Joshua Logan et «Ma tante» (1958), de Morton Da Costa, grande réussite au box-office américain et adaptation d’une autre comédie musicale qu’elle joua d’octobre 1956 à janvier 1958.
Rosalind Russell prouve aussi ses talents d’écrivain avec l’excellent scénario policier du film «L’enquête de l’inspecteur Graham» (1956) mis en scène par Harry Keller, mais aussi avec celui de la comédie «Mrs. Pollifax, spy» (1970) dont elle s’octroie le rôle principal. Mariée au producteur Frederick Brisson depuis 1941, qui l’aida beaucoup dans sa carrière, l’actrice décède à Beverly Hills, d’un cancer du sein, le 28 novembre 1976. Son corps repose au cimetière Holy Cross de Culver City, en Californie.
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