LUPE VELEZ
LUPE VELEZ
18/07/1908-14/12/1944
María Guadalupe Villalobos Velez, la future Lupe Velez, naît le 18 juillet 1908 à San Luis Potosí, grande ville minière, à environ quatre cents kilomètres au nord de Mexico. Mais deux ans plus tard commence une révolution d’une violence inouïe, qui provoquera ensuite des persécutions étatiques contre les catholiques d’un niveau rarement égalé à l’époque moderne, et ravagera le pays pendant près de deux décennies. Bien que les informations contradictoires foisonnent, il semble que le père de la jeune Lupe, Jacobo Villalobos, ait été un officier supérieur peut-être mort au combat et sa mère, Josefina Velez, une chanteuse lyrique. Lupe aurait eu un frère et deux sœurs. Le colonel Villalobos, pendant les premières années de la guerre civile, aurait mis ses filles à l’abri dans un pensionnat texan tenu par des religieuses. Mais d’après certains, le père est un don Juan notoire qui a abandonné sa famille. Pour d’autres c’est la mère qui est une courtisane.
Quoi qu’il en soit, vers 1925, Lupe Velez se retrouve à Mexico avec sa mère et ses sœurs dans une situation précaire. Embauchée dans une revue musicale, elle est remarquée par Hal Roach, un producteur d’Hollywood. Il la fait débuter en 1927 dans deux de ses films dont «À bord du Miramar» avec Stan Laurel et Oliver Hardy. La fascinante jeune fille devient la même année la partenaire de Douglas Fairbanks dans «Le gaucho». En 1928, elle est l’héroïne du «Clan des aigles», avec Rod La Rocque; et la rivale de Jetta Goudal, dans le Paris bohême du «Lys du faubourg» de David Wark Griffith. En 1929 Gary Cooper, dit-on, devient son amant, pendant le tournage du «Chant du loup» de Victor Fleming. Après «La tigresse» (1929), son premier film parlant, Lupe Velez, dans la première moitié des années trente, est la vedette d’une vingtaine de films dont trois produits pour le marché hispanophone. William Wyler la dirige dans «La tourmente» (1931) et Cecil B. DeMille dans «L’indienne» (1932).
Fin 1933, Lupe Velez devient la troisième épouse de Johnny Weissmuller. Mais leur vie de couple est des plus tumultueuses tandis que la carrière de l’actrice décline. Elle tourne alors en Grande-Bretagne un mélodrame et deux comédies musicales dont «Gypsy melody» (1936) de Edmond T. Gréville, avec Alfred Rode et son orchestre tsigane. En 1937, elle retrouve les Etats-Unis pour «Stardust», une comédie avec Margaret Dumont, avant de regagner sa terre natale pour son premier film mexicain «La zandunga» (1938) de Fernando de Fuentes, avec Arturo de Córdoba dont elle aurait fait la conquête. Elle retourne ensuite à Hollywood pour divorcer et interpréter pour la RKO une Mexicaine volcanique dans «The girl from Mexico» (1939) de Leslie Goodwins, rôle qu’elle reprend, à satiété dans les années quarante, avec la série «Mexican Spitfire». En 1944, Lupe Velez campe avec talent «Nana», dans une adaptation mexicaine du roman d’Émile Zola, avec Miguel Ángel Ferriz.
De retour à Beverly Hills, elle mène une vie encore plus désordonnée, accumule les aventures sentimentales, abuse de l’alcool et des tranquillisants. Alors qu’un de ses amants, l’acteur autrichien Harald Maresch, aurait refusé d’endosser la paternité de l’enfant qu’elle attend, Lupe Velez prépare avec minutie sa mort qu’elle se donne en avalant des médicaments le 14 décembre 1944 dans sa villa. Elle avait trente-six ans.
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