JEANETTE MCDONALD
JEANETTE MCDONALD
18/06/1902-14/01/1965
Jeanette Anna MacDonald naquit le 18 juin 1903 dans la maison familiale du 5123 Arch Street, à Philadelphie. C’était la plus jeune des trois filles de Daniel et Anna Wright MacDonald. Très jeune, elle apprit les claquettes et se forma au chant classique au cours de Wassil Leps, participa à des concerts religieux, à des fêtes scolaires et se produisit dans des spectacles pour enfants. En novembre 1919, elle rejoignit à New-York sa sœur Blossom et elle décrocha son premier contrat professionnel comme choriste dans The Demi-Tasse Revue, "attraction musicale" présentée entre deux films au Capital Theatre de Broadway (c’est lors de cette attraction que fut créée la chanson Swanee de George Gershwin). Au cours des années suivantes, elle gravit petit à petit la hiérarchie des artistes lyriques sur Broadway ; en 1929, dans la comédie musicale Boom Boom, elle tint le premier rôle lyrique, avec son nom au-dessus du titre (la distribution incluait aussi le jeune Archie Leach, qui devait changer plus tard son nom de scène en Cary Grant.)Cette même année, Ernst Lubitsch repéra Jeannette MacDonald et lui proposa le premier rôle féminin de Parade d’amour (1929), son premier film parlant, avec pour partenaire Maurice Chevalier. Ce premier de ses vingt-neuf longs métrages fut un énorme succès. Durant les deux années 1929 et 1930, Jeanette MacDonald tint la vedette de pas moins de six films, dont quatre pour Paramount. D’abord Parade d’amour (1929), dirigée par Lubitsch, avec Maurice Chevalier ; puis l’année suivante Le Roi vagabond, somptueuse production bicolore des débuts du Technicolor ; elle participa cette même année à Paramount on Parade, un de ces spectacles fastueux où les grands studios présentaient avec leurs vraies voix leurs vedettes jusqu’alors muettes ; elle fut enfin la star de Monte Carlo (1930), grand classique de Lubitsch.
En 1931, elle quitte Hollywood pour une tournée européenne. L’année suivante, elle revient aux États-Unis tourner pour Paramount deux films avec Maurice Chevalier. Une heure près de toi (1932), dirigé par George Cukor et Ernst Lubitsch, fut tourné simultanément en anglais et en français ; chaque scène, filmée d’abord en anglais, était ensuite reprise en français avec une distribution française, dans les mêmes décor et avec la même équipe technique. Il n’existe aucune copie connue de ce film. L’année suivante, Rouben Mamoulian met en scène Aimez-moi ce soir (1932) que beaucoup considèrent comme le chef-d’œuvre ultime de la comédie musicale. En 1933, Jeannette MacDonald se rendit de nouveau en Europe. Elle y signa un contrat avec Louis B. Mayer et son premier film pour MGM fut Le Chat et le violon (1933), adaptation du succès de Jérôme Kern à Broadway. En 1934, La veuve joyeuse, dirigée par Ernst Lubitsch, avec Maurice Chevalier applaudi par la critique, fut un succès dans les grandes villes d’Amérique et d’Europe.
Elle partagea pour la première fois la vedette avec un nouveau venu, le baryton Nelson Eddy, dans La Fugue de Mariette (1935), mis en scène par W.S. Van Dyke. Ce fut une très grande réussite. L’année suivante, elle tint la vedette des deux productions les plus rentables de l’année : Rose-Marie (1936 fut un énorme succès. Puis San Francisco avec Clark Gable et Spencer Tracy, histoire d’une soprano prise dans la tourmente du tremblement de terre de 1906 ; les effets spéciaux du tremblement de terre sont toujours considérés comme exemplaires. À l’automne de 1936, commença le tournage de Le Chant du printemps, avec Nelson Eddy, qui dut être interrompu suite à la mort du producteur Irving Thalberg ; la version achevée en 1937 est considérée comme une des meilleures comédies musicales des années 1930. En 1937, Jeanette MacDonald fut consacrée comme star, avec son nom seul au-dessus du titre, dans L'Espionne de Castille. Alors que la Guerre d’Espagne prenait de l’ampleur, le film évoquait une autre révolte espagnole, à l’époque napoléonienne. Le partenariat MacDonald-Eddy avait été rompu depuis que Jeanette avait épousé l’acteur Gene Raymond. Les films de Jeanette MacDonald et Nelson Eddy en solo n’obtenant pas le succès escompté et suite aux protestations du public, MGM dut reconstituer le couple dans La Belle Cabaretière
Louis B. Mayer avait promis à Jeannette qu’elle serait la vedette du premier film en Technicolor de la MGM. Il tint parole avec Amants (1938), avec Nelson Eddy comme partenaire. À la différence du film précédent, les deux vedettes y avaient des rapports sans affectation et de nombreuses scènes communes. À la suite d’une fausse couche de Jeannette (d’un enfant de Nelson Eddy, dit-on) lors du tournage d’Amants, Mayer annula le tournage du couple dans Let Freedom Ring. Nelson Eddy tourna le film en solo, tandis que Jeannette MacDonald tournait Emporte mon cœur (1939) avec Lew Ayres. Après Emporte mon cœur, Jeannette MacDonald quitta Hollywood pour une série de concerts et refusa de reconduire son contrat avec MGM ; toutefois, après divers atermoiements et sur l’insistance de Mayer, elle accepta de tourner L’Île des amours (1940) avec Nelson Eddy. Le film fut un de ses plus grands succès. Elle tourna ensuite Chante mon amour (1940), version en Technicolor de la pièce Bitter Sweet de Noël Coward de 1929. Pour Smilin’ Through, film de 1941 en Technicolor ; James Stewart and Robert Taylor qui devaient être ses partenaires étant appelés sous les drapeaux, ils furent remplacés par Brian Aherne et Gene Raymond.
I Married an Angel (1942) raconte l’histoire d’un ange qui perd ses ailes lors de sa nuit de noces. La qualité du film fut largement altérée par les nombreuses coupes de la censure. Ce fut la dernière collaboration de Jeannette MacDonald et Nelson Eddy. Eddy racheta son contrat chez MGM et s’engagea avec Universal ; MacDonald tourna un dernier film pour MGM, Cairo (1942), une comédie à petit budget sur fond d’histoire d’espionnage. Jeanette MacDonald suivit Nelson Eddy chez Universal où ils projetèrent un tournage en commun après qu’il eut terminé Phantom of the Opéra (1943). Entre temps, Jeannette avait fait une apparition dans Follow the Boys (1944), production extravagante célébrant l’effort de guerre d’Hollywood et réunissant plus de quarante vedettes, parmi lesquelles Marlene Dietrich, W.C. Fields, Sophie Tucker et Orson Welles.
Après avoir quitté MGM en 1942, les deux artistes se produisirent fréquemment à la radio. Ils espéraient pouvoir tourner ensemble de nouveau et élaborèrent plusieurs projets en ce sens, envisageant même de financer une production de leurs propres deniers, mais ces diverses tentatives échouèrent.
Après avoir quitté MGM en 1942, les deux artistes se produisirent fréquemment à la radio. Ils espéraient pouvoir tourner ensemble de nouveau et élaborèrent plusieurs projets en ce sens, envisageant même de financer une production de leurs propres deniers, mais ces diverses tentatives échouèrent.
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