JEAN HARLOW
JEAN HARLOW
03/03/1911-07/06/1937
Fille unique d’un dentiste, Jean Harlow naît Harlean Carpenter, le 3 mars 1911, à Kansas City dans l’état du Missouri. Elle est loin d’être majeure quand elle épouse, en 1927, un jeune homme avec qui elle part pour Los Angeles. La même année, à peine arrivée sur la côte ouest, elle trouve à se faire embaucher dans «Why is the plumber?», un court métrage de Leo McCarey. Elle obtient ainsi des petits rôles dans une quinzaine de production avant l’avènement du parlant et, en particulier, dans des films comiques de Stan Laurel et Oliver Hardy, comme «Son Altesse Royale» en 1928. Puis elle côtoie de loin Maurice Chevalier et Jeannette MacDonald dans «Parade d’amour» (1929) réalisé par Ernst Lubitsch. En 1930 Jean Harlow sort de l’anonymat en interprétant l’amie de deux frères rivaux, engagés dans la R.A.F. pendant la première guerre mondiale, dans «Les anges de l’enfer» de Howard Hugues. La même année, elle tourne auprès du grand Wallace Beery dans «Tribunal secret». Elle est la partenaire de Spencer Tracy dans «Goldie».
Mais c’est «La blonde platine» (1931), comédie très réussie de Frank Capra, qui forge sa légende. Elle y incarne Anne Schuyler, une jeune femme riche qui épouse, plus pour se changer les idées que par véritable amour, Stew Smith, un journaliste très sympathique joué par Robert Williams. Heureusement la fidèle collaboratrice de Stew, interprétée par Loretta Young veille au grain ! Le film se termine par un divorce et chacun reprend la place qui lui convient le mieux.
Les succès s’enchaînent alors. Jean Harlow est désormais la star de la MGM. Elle est dirigée par les grands metteurs en scène d’Hollywood comme Victor Fleming, George Cukor ou Jack Conway, pour ne citer qu’eux. Elle donne la réplique à Charles Boyer Franchot Tone, Mickey Rooney, Spencer Tracy, James Stewart, Cary Grant, etc. Elle est la partenaire de prédilection de Clark Gable comme dans «La Belle de Saigon» (1932) ou «La malle de Singapour» (1935), film où elle incarne une femme entretenue qui va finalement aider le capitaine à sauver son navire face au méchant Wallace Beery.
Mais Jean Harlow est à la ville, ce qu’elle est à l’écran. Elle divorce une première fois à dix huit ans. À la fin des années vingt, elle est notamment la maîtresse des célèbres gangsters Bugsy Siegel et Abner Zwillmann. En 1931, on raconte qu’elle a poussé au suicide son deuxième mari, le producteur Paul Bern. Elle n’a que vingt cinq ans quand elle sépare de son troisième époux, le directeur de la photo Harold Rosson, après seulement quelques mois de vie commune. Jean trouve malgré tout une certaine sérénité auprès de l’acteur William Powell, rencontré sur le tournage de «Imprudente jeunesse» (1934). En 1937, Jean Harlow retrouve Clark Gable pour «Saratoga», un film sur le monde des courses de chevaux. En cours de tournage, elle doit être hospitalisée pour une urémie. Elle meurt le 7 juin 1937. Elle vient à peine de fêter ses vingt six ans. Jack Conway le réalisateur finit le film avec une doublure pendant que Louis B. Mayer lui organise des funérailles dignes d’une reine. «Saratoga» est un immense succès à sa sortie tandis que la mort prématurée de Jean Harlow renforce encore la légende funeste de cette actrice et femme fatale dont la carrière aura duré moins de dix ans.
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