Portraits d'Actrices

Portraits d'Actrices

SUSAN HAYWARD

 

SUSAN HAYWARD

 

30/06/1918-14/03/1975

 

 

Susan Hayward, de son vrai nom Edythe Marrener, naît à New-York dans le quartier populaire de Brooklyn, le 30 juin 1918.

D’origine irlandaise par son père employé dans une entreprise de transport, suédoise par ses grands parents maternels, et cadette d’une famille de trois enfants, elle grandit dans une relative pauvreté.

Dotée d’une petite formation en comptabilité mais surtout animée du volonté farouche de réussir, elle commence à poser pour des gravures de mode avant de gagner Hollywood où elle fait partie de la cohorte de postulantes au rôle de Scarlett O'hara dans «Autant en emporte le vent» (1939).

Non retenue, elle fait néanmoins de la figuration dans six films dès 1938.

L’année suivante, elle devient la partenaire de Gary Cooper, engagé dans la légion étrangère dans «Beau Geste» de William A. Wellman.

 

 

 

Pendant la première partie des années quarante, la jeune actrice tourne une quinzaine de films dont notamment: «Les naufrageurs des mers du sud» (1942) de Cecil B. DeMille, un long métrage aux saisissantes scènes de tempêtes, avec Paulette Godard, John Wayne et Ray Milland;

et la comédie de René Clair, «Ma femme est une sorcière» (1942), où elle interprète la désagréable Estelle Masterson que doit épouser Fredric March.

En 1944, Susan Hayward épouse un acteur de films de série B d’un certain renom, Jess Barker, originaire de Caroline du Sud.

Le mariage se termine dix ans plus tard avec un retentissant divorce et une tentative de suicide de l’actrice qui conserve néanmoins la garde de ses deux jumeaux, Timothy et Gregory nés en 1945.

 

 

 

Mais c’est surtout après la seconde guerre mondiale que Susan Hayward montre l’étendue de son talent en abordant le registre dramatique.

Elle compose à trois reprises une femme ravagée par l’alcool: une chanteuse de night-club dans «Une vie perdue» (1947) de Stuart Heisler, la femme mal mariée de «Tête folle» (1949) de Mark Robson et surtout Lilian Roth, enfant star devenue une jeune femme sans repère dans «Une femme en enfer» (1956) de Daniel Mann (Prix d’interprétation à Cannes).

Et elle est sans doute plus remarquable en meurtrière marquée par la fatalité et condamnée à mort dans «Je veux vivre» (1958), d’après la véritable histoire de Barbara Graham.

Elle reçoit à cette occasion le très mérité Oscar de la meilleure actrice.

Elle fonde alors sa propre compagnie de production la «Carrollton Productions» du nom d’une ville de Géorgie où elle réside et d’où est originaire son second mari, l’homme d’affaires Floyd Eaton Chalkley.

 

 

Dans les années soixante, Susan Hayward est moins présente sur les grands écrans.

Citons néanmoins «Guêpier pour trois abeilles» avec Rex Harrison, une très réjouissante comédie réalisée par Joseph L. Mankiewicz, en 1966, l’année où l’actrice perd son second mari décédé prématurément d’une hépatite.

Durement éprouvée, elle s’éloigne des caméras. Elle est néanmoins en 1972 l’héroïne d’un dernier téléfilm au titre prédestiné «Say Good bye, Maggie Coll.». Mais atteinte d’un cancer des poumons que certains dirons aggravé par l’exposition aux effets d’essais nucléaires lors du tournage dans le Utah du film «Le conquérant» (1955) avec John Wayne et Pedro Armendariz, Susan Hayward loin des studios lutte courageusement contre la maladie pour finalement s’éteindre dans sa cinquante-septième année le 14 mars 1975, à Beverly Hills, en Californie. C’est une très grande dame du cinéma qui disparaît.



19/12/2011
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