Portraits d'Actrices

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CARMEN MIRANDA

 

CARMEN MIRANDA

(09/02/1909 – 05/08/1955)

 

 

 

Maria do Carmo, deuxième fille de José Maria Pinto Cunha, barbier-coiffeur et de Maria Emilia de Miranda, naît le 9 février 1909 dans la paroisse de Várzea de Ovelha e Aliviada sur la commune de Marco de Canaveses à une cinquantaine de kilomètres de Porto. À la fin de la même année, alors que dans un climat insurrectionnel la monarchie portugaise et le règne de Manuel II s’achèvent, son père émigre au Brésil et s’installe à Rio de Janeiro. Sa femme et ses deux enfants le rejoignent l’année suivante.

Maria commence à travailler dès l’âge de quinze ans comme modiste. Distinguée alors qu’elle chante à l’occasion d’une fête organisée par l’institut national de musique brésilien, elle grave un premier disque. À tout juste vingt ans, devenue Carmen Miranda, elle est déjà célèbre dans les grands casinos de Rio. Elle tourne, en 1933, son premier film, «A voz do Carnaval», sous la direction Adhémar Gonzaga. Elle participe ensuite avec sa sœur cadette Aurora Miranda à des comédies musicales brésiliennes fort appréciées. Remarquée en 1939 par un impresario nord-américain, elle quitte Rio pour New-York et se produit à Broadway, dans une revue intitulée «Streets of Paris» aux côtés du chanteur de charme français Jean Sablon.

 

 

 

L’année suivante, la Twentieth Century Fox, l’engage pour le film «Sous le ciel d’Argentine» qui n’a d’argentin que le titre, avec Don Ameche interprétant un propriétaire d’une écurie de chevaux de courses. Elle retrouve l’acteur devenu brésilien et aristocrate dans «Une nuit à Rio» (1941) toujours sous la direction de Cummings. Carmen, également dotée d’un grand talent comique devient la coqueluche d’Hollywood et aura droit à imprimer ses mains sur le ciment face au théâtre chinois de Los Angeles.

Carmen Miranda enchaîne, à l’apogée du technicolor, comédie musicale sur comédie musicale, comme «Ivresse de printemps» (1942) avec César Romero et surtout «Banana split» (1943) de Busby Berkeley qui, s’adaptant à l’actualité, met en scène l’histoire d’un soldat qui tombe amoureux d’une chanteuse de revue alors qu’il doit rallier le Pacifique. Carmen apparaît enturbannée de fruits exotiques en chantant «The lady in the tutti frutti Hat».

 

 

 

Suivent, en 1944, sur le même thème «Four jills in a jeep» où elle chante avec Betty Grable et d’autres vedettes de l’époque devant les troupes et «Quand l’amour manœuvre» de Lewis Seiler qui la dirige de nouveau, en 1945, dans «Doll face» avec Vivian Blaine dans le rôle titre. Mais Carmen Miranda pour des questions financières rentre en désaccord avec la Fox et quitte la célèbre compagnie cinématographique.

Elle tourne alors «Copacabana» (1946), film dans lequel elle échange des répliques savoureuses avec Groucho Marx. Elle s’éloigne ensuite du cinéma pour se produire sans relâche sur les plus célèbres scènes de music hall sous la direction de son mari Dave Sebastian épousé en 1947 et devenu son impresario. Elle retrouve néanmoins le grand écran pour « Ainsi sont les femmes » (1948) de Richard Thorpe avec Wallace Beery et «Fais-moi peur!» (1953) avec les inénarrables Dean Martin et Jerry Lewis.

Mais le 5 août 1955, alors qu’elle vient d’enregistrer une émission de variété du «Jimmy Durante Show», elle est terrassée par un infarctus. Son corps sera rapatrié à Rio de Janeiro. Carmen Miranda sera accompagnée vers sa dernière demeure, le cimetière Saint Jean Baptiste de Rio de Janeiro, par des milliers de Brésiliens.

 



09/10/2013
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