Portraits d'Actrices

Portraits d'Actrices

RENEE SAINT CYR

 

RENEE SAINT CYR

16-11-1904-11-07-2004

 

 

 

Renée Saint-Cyr, de son vrai nom Marie Louise Eugénie Vittore, naît le 16 novembre 1904 à Beausoleil, en France.

Fille d'un hôtelier amoureux de bel canto et d'une artiste lyrique. Elle suit des cours d'art dramatique au conservatoire de Marseille avant de débuter au cinéma dans “Les Deux Orphelines” (1932) en choisissant pour pseudonyme le nom d'un chien qu'elle adorait.

En 1925, elle épouse le richisime joailler Charles Leopold Lautner jusqu'à son décès .

 Ils eurent 2 enfants : Charles Leopold né en 1920 et George né en 1926.

A partir de 1937, elle se produit aussi au théâtre, jouant dans L'Opéra de quat' sous dans des pièces de Colette, Feydeau, Marcel Achard, Jean Giraudoux et d'Edmond Rostand. Elle signe quelques romans en parallèle : Un coup de pied dans les étoiles, Le Poisson pilote, ainsi que plusieurs récits de souvenirs.

 

 

 

C'est sur le grand écran qu'elle impose sa voix aiguë et un rien tremblante, ses rires de gorge, ses airs de séduisante brune arborant des comportements fantasques. Elle se fit un nom dans les rôles d'amoureuse. Elle apparaît notamment dans “Incognito” (1933), “Toto” (1934), ”Arlette Et Ses Papas” (1934). “Le Dernier Milliardaire” (1934) qui fut un flop à sa sortie au point de précipiter le départ de France de René Clair. 

Fort heureusement, cette satire grinçante d'une dictature annoncée sera  reconnue plus tard. L'Amérique l'appelle mais elle décline une offre des studios Fox, elle préfère tourner à Londres un film policier : “Strange Boarders Of Palace Crescent” (1938).

Rappelons quelques titres : L'école des cocottes pour y incarner une courtisane auprès du grand Raimu; Valse royale, pour une histoire d'amour à la cour de Bavière et pour succomber aux bras assez tentants d'Henri Garat, le jeune premier adulé d'une époque révolue qui se perd dans le passé; pour Paméla, de Pierre de Hérain, beau-fils du maréchal Pétain, qui lui réserve le rôle d'une élégante comploteuse. Enfin, Marie-Martine, dont les cinéphiles s'accordent à reconnaître qu'il s'agit de sa plus belle composition, celle d'une victime d'un romancier machiavélique interprété par Jules Berry.

 

 

 

Dans les années 50, elle s'investit dans sa maison de production Télouet Films et sera, entre autres, la coproductrice de La valse du Gorille qui marque les débuts athlétiques de Roger Hanin.   

Alors que la situation économique s'améliore et que celle, financière, de son mari se rétablit, celui-ci décède aux commandes de son avion privé.  Pour Renée, c'est le drame, le repli, une période noire dont elle ne sort qu'en 1961 pour le tournage de La Fayette, une superbe reconstitution historique . Toutefois, ce retour marque aussi un nouvel engagement vis-à-vis du 7ème art car, dès cet instant, il sera presque exclusivement réservé aux films de son fils Georges à qui la lie une profonde complicité .

Parallèlement à sa carrière cinématographique, Renée Saint-Cyr se produit également au théâtre où elle récoltera autant de motifs de satisfaction. Par ailleurs, elle est l'une des premières actrices à avoir compris l'importance de la télévision et à s'y engager surtout pour la reprise des succès qu'elle a connu sur scène. 

Et ce n'est pas tout.  L'écriture l'interpelle, elle signe d'excellents livres : Le temps de vivre, Autopsie d'une passion, Le hérisson puni, Le cheval emballé, Un coup de pied dans les étoiles, En toute mauvaise foi, Les amis de mes amies et le tout dernier sorti il y a à peine un mois chez Flammarion : Monsieur de.  

Outre sa longévité et le bel éclectisme de sa carrière, cette très grande dame à l'élégance naturelle nous a fait cadeau de sa distinction, de son intelligence et de sa gentillesse.

 



03/12/2010
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