Portraits d'Actrices

Portraits d'Actrices

HEDY LAMARR

 

 

HEDY LAMARR

09/11/1914 - 19/01/2000

 

 

Fille de banquiers viennois, Hedwig Eva Maria Kiesler voit le jour dans la capitale autrichienne, le 9 novembre 1914, deux jours avant l'abdication de Charles 1er, dernier empereur de l'Empire Austro-hongrois.

La ravissante jeune fille n'a que seize ans lorsqu'elle débute sa carrière de comédienne, à Berlin, sous la tutelle de Max Reinhardt.

Au début des années trente, elle joue les premiers rôles au Stadttheater et participe, sous le nom d'Hedy Kiesler, à quelques productions germaniques pour des rôles secondaires.

En 1933, Hedy décroche la tête d'affiche dans «Les treize malles de monsieur O.F.» de Alexis Granowsky.

La même année, le cinéaste tchèque Gustav Machatý la dirige dans «Extase». La belle actrice y apparaît pendant quelques secondes complètement nue. Son mari Fritz Mandl, un homme d'affaires richissime, outré par les images de sa femme ainsi livrée au public, essaie de saisir et de détruire les copies mais en vain.

 

Le scandale provoqué, par presse interposée, fait de cette petite production un succès et d'Hedy une star internationale.

En 1937, elle divorce de Mandl et devant la menace nazie, part pour l'Angleterre puis pour les Etats-Unis.

Sa réputation sulfureuse l'a devancée et Miss Kiesler est déjà très célèbre quand elle arrive à Hollywood en 1938.

Le très puritain Louis B. Mayer feint d'oublier le film scandaleux de ses débuts et la prend sous contrat à la Metro Goldwyn Mayer.

Elle tourne aussitôt en vedette, sous le nom de Hedy Lamarr, dans «Casbah» aux côtés du grand séducteur français Charles Boyer.

L'année suivante, dotée d'une remarquable photogénie, elle incarne l'exotique Manon de Vargnes, alias Kira Kim, dans «La dame des tropiques» avec Robert Taylor, puis Georgi Gragore dans «Cette femme est mienne» avec Spencer Tracy.

 

 

 

 

Dans les années quarante, la plupart des rôles qui lui sont proposés ne sont guère valorisants.

Cependant, elle tire son épingle du jeu de par ses prestations de femme fatale auprès des plus grandes stars masculines de l'époque.

Nous pouvons citer: «Camarade X» (1940) avec Clark Gable, «Tortilla flat» (1942) avec John Garfield, «Les conspirateurs» (1944) avec Paul Henreid et «Angoisse» avec Robert Walker.

Elle s'impose en superstar en 1949 en interprétant Dalila dans «Sanson et Dalila», une production biblique de Cecil B. DeMille.

En 1950, Hedy Lamarr tourne un dernier grand film en tête d'affiche: «La dame sans passeport» avec John Hodiak.

Par la suite, sa carrière décline hélas très vite.

Son interprétation de Jeanne d'Arc, en 1957, dans «L'histoire de l'humanité» aux côtés de Ronald Colman est un échec cuisant.

 

 

Elle disparaît alors des écrans et commence une vie de mondaine excentrique à travers le monde.

Par la suite, totalement ruinée, Hedy est contrainte d'écrire ses mémoires pour payer ses dettes.

En 1990, elle fait une ultime apparition dans un film à petit budget: «Instant karma» de Roderick Taylor.

C'est une bien triste fin de carrière pour cette déesse d'Hollywood qui fut, en son temps, adulée par des millions d'admirateurs.

Hedy Lamarr meurt dans l'indifférence la plus totale, le 19 janvier 2000, à Altamonte Springs, en Floride, emportée dans son sommeil par une crise cardiaque.

 

 



13/09/2012
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