Portraits d'Actrices

Portraits d'Actrices

ALIDA VALLI

 

 

 

 

 

Alida Valli
31/05/1921 – 22/04/2006
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Alida Maria Laura von Altenburger naît le 31 mai 1921, à Pola, ancien grand port et base de sous- marins de la marine autrichienne sur la Mer Adriatique, devenu italien depuis seulement trois ans (actuellement Pula, en Croatie). Le père d’Alida, le baron Gino von Altenburger, va travailler comme journaliste. Sa mère, Silvia, une italo-autrichienne, est pianiste. Élevée dans une double culture, Alida Valli s’inscrit très jeune au «Centro Sperimentale di Cinematografia» de Rome et participe à son premier film en 1934. Elle tourne de nombreuses romances sympathiques et pleines de fraîcheur, dirigées notamment par l’Autrichien Max Neufeld.
 
En 1940, à dix-neuf ans, elle reçoit le prix de la meilleure actrice pour «Le mariage de minuit» un drame de Mario Soldati. Sa beauté, son élégance, l’étendue de son érudition, en font une actrice emblématique du raffinement italien. En 1942, elle perd son fiancé, officier de l’armée de l’air italienne, tué en Libye. Dans la tourmente de l’Italie envahie par les troupes hitlériennes elle épouse le peintre et musicien italien Oscar de Mejo.
Tandis que sa ville natale est reprise par les troupes yougoslaves de la république socialiste de Tito et que la république italienne est proclamée, l’actrice triomphe dans le rôle titre «Eugénie Grandet» (1946). Puis Alida part pour les Etats-Unis où elle mène une courte mais éblouissante carrière: «Le procès Paradine» (1947) de Alfred Hitchcock avec Gregory Peck et Louis Jourdan, «Le miracle des cloches» (1948) de Irving Pichel avec Frank Sinatra, «Le troisième homme » (1949) de Carol Reed avec Joseph Cotten et Orson Welles.
 
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Lassée de la vie déréglée qu’affectionne son mari, Alida Valli regagne l’Italie avec ses deux fils Carlo, qui deviendra acteur, et Lorenzo. Elle reprend une carrière tout aussi prestigieuse tant en Italie qu’en France, notamment pour «Les miracles n’ont lieu qu’une fois» (1951) de Marc Allégret avec Jean Marais et en Espagne pour «Les amants de Tolède» (1953) avec Pedro Armendariz.
 
Le grand cinéaste Luchino Visconti lui offre «Senso» (1954), un chef d’œuvre où elle interprète une comtesse formidablement belle qui succombe aux tentations de la chair, face à un officier de l’armée d’occupation autrichien dans l’Italie de 1866, incarné par Farley Granger.
 
Dans les années soixante, Alida Valli travaille avec la «nouvelle vague» française: Roger Vadim, Claude Chabrol… mais aussi Marguerite Duras pour «Une aussi longue absence» de Henri Colpi (Palme d’or à Cannes en 1961) et Pier Paolo Pasolini pour «Œdipe Roi» (1967) avec Silvana Mangano.
 
Elle fait du théâtre et interprète, bien sûr, Pirandello. Elle est à la télévision, en particulier au Mexique. Elle participe à des films très variés: «1900» (1976) de Bernardo Bertolucci avec Gérard Depardieu et Robert De Niro, «Inferno» (1979) de Dario Argento, «À notre regrettable époux» (1988) avec Jacqueline Maillan, etc.
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En tout, elle apparaît dans une centaine d’œuvres pour une carrière commencée en 1934.
Elle tourne son dernier film «La Semana Santa» en 2001, un policier qui a pour cadre les célèbres processions de Séville. Alida Valli, magnifique actrice et grand témoin de l’histoire tourmentée de l’Europe du vingtième siècle, s’éteint à Rome le 22 avril 2006.
 
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04/12/2015
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