Portraits d'Actrices

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VERA-ELLEN

 

 

 

 

Vera-Ellen
 
16/02/1921-03/08/1981
 
 
 
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Souple comme une liane, Vera-Ellen bondit dans notre souvenir au bras de Fred Astaire ou de Gene Kelly.
 
La grâce altière et fragile de cette blonde sylphide au maintien de «prima ballerina assoluta» s’oppose à la brune sensualité de Cyd Charisse ou de Ann Miller.
 
Vera Ellen Westmeier Rohe, née le 16 février 1921 à Norwood, dans l’Ohio, fait de son prénom composé un nom de scène.
Très tôt attirée par la danse, qui doit aussi soigner sa timidité native, elle suit, comme Doris Day ou Tyrone Power, les cours de l’«Hessler studio of dancing», à Mount Adams, dans la banlieue de Cincinnati.
 
En 1934, elle remporte le «Major Bowes amateur hour», une sorte de tour d’essai radiophonique qui permet aux gagnants de se produire dans tout le pays. Car Vera-Ellen possède aussi une fort jolie voix, mélodieuse et bien timbrée.
 
Pourtant, des producteurs un peu frustes décidèrent souvent de la faire doubler par d’autres artistes.
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Elle fait bientôt partie de la troupe des Rockettes, cette célèbre compagnie de danse fondée en 1925. Au Radio City Music Hall de New York, Vera-Ellen apprend à lever la jambe en mesure et à donner avec ses compagnes un spectacle où la précision absolue du geste fond les individus dans un ensemble d’une harmonie suprême. Elle y acquiert cette grâce fragile et cette adresse infaillible dans les pas de danse qui font d’elle, avec Eleanor Powell, une des meilleures danseuses de claquettes au monde.
 
En 1939, elle fait ses débuts à Broadway dans «Very warm for may», un musical de Jerome Kern et Oscar Hammerstein II, puis, l’année suivante, paraît dans un spectacle de Cole Porter, «Panama hattie». C’est en 1945 qu’elle aborde le cinéma, avec deux films pour Sam Goldwyn, où elle partage l’affiche avec Danny Kaye: «Le joyeux phénomène» (1945) de H. Bruce Humberstone, où elle chante et danse parmi un essaim de girls aux voiles multicolores, et «Le laitier de Brooklyn» (1946) de Norman Z. McLeod.
 
Des bras de Danny Kaye, elle passe dans ceux de Gene Kelly: dans «Ma vie est une chanson» (1948) de Norman Taurog, elle campe, coiffée d’un béret noir et vêtue d’une jupe rouge largement fendue, une poule de gangster qui se laisse séduire par Gene Kelly, mauvais garçon moulé dans un tee-shirt mauve.
 
 
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Et puis c’est l’inoubliable «Un jour à New York» (1949) de Stanley Donen et Gene Kelly, où Vera-Ellen danse un merveilleux ballet à transformation, «Miss Turnstiles», sur une musique superbe de Leonard Bernstein. Un véritable régal et un compendium de la danse, depuis les entrechats jusqu’aux claquettes! Et comment expliquer que malgré ces numéros magnifiques et ces dons exceptionnels, Vera-Ellen n’accéda jamais au vedettariat?
 
Trop discrète sans doute, et un peu évanescente, il lui manque la présence toute charnelle d’une Cyd Charisse. Et pourtant, voilà encore un partenaire prestigieux, le plus grand de tous, Fred Astaire, avec qui elle tourne plusieurs films: «Trois petits mots» (1950) de Richard Thorpe. C’est encore un étincelant festival de claquettes, où les objets les plus familiers, un bouquet de fleurs, un journal, des assiettes ou des couverts, sont intégrés à la danse, avec une fluidité et une dextérité à couper le souffle!
 
Et puis Vera-Ellen retrouve Fred dans «La belle de New York» (1952) de Charles Walters, où elle incarne une belle salutiste qui, avec son partenaire reconverti en conducteur d’omnibus, entame dans «Oops», de Johnny Mercer et Harry Warren, une danse endiablée.
 
Puis, après «White Christmas» (1954) de Michael Curtiz, et la mort de sa fille unique en 1963, Vera-Ellen, anorexique, se retire de toute vie publique et s’éteint des suites d’un cancer le 30 août 1981 à Los Angeles.
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29/05/2016
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