STEPHANE AUDRAN
STEPHANE AUDRAN
08/11/1932 6 27/11/2008
Née le 8 novembre 1932 à Versailles, Stéphane Audran, de son vrai nom Colette Dacheville, achève ses études secondaires
avant de suivre les cours dramatiques de Charles Dullin, René Simon, Michel Vitold et Tania Balachova.
Elle se fait remarquer avec un petit rôle dans «Les cousins» (1959) de Claude Chabrol dont elle devient non seulement l’actrice fétiche
mais également son épouse après son mariage avec Jean-Louis Trintignant.
Ainsi à partir des années soixante, Stéphane Audran tourne quasi-exclusivement avec son mentor où elle compose souvent des bourgeoises dans l’univers «chabrolien»:
victime de Charles Denner dans «Landru» (1962) ou directrice d’école dans «Le boucher» (1969) avec Jean Yanne
mais surtout cette trentenaire séduite par une jeune fille dans «Les biches» (1968), un rôle qui lui vaut l’Ours d’argent de la meilleure actrice à Berlin.
Au théâtre, après la naissance de leur fils Thomas en 1963, Claude Chabrol met en scène Stéphane Audran dans «Macbeth» de Shakespeare interprété par Roger Hanin.
Cette période s’achève avec le rôle de la mère de Isabelle Huppert dans «Violette Nozière» (1978), récompensée par le César de la meilleure actrice dans un second rôle.
Elle est sollicitée par d’autres cinéastes qui n’arrivent pas à la démarquer de Claude Chabrol: Luis Buñuel dans «Le charme discret de la bourgeoisie» (1972),
Michel Audiard dans «Comment réussir quand on est con et pleurnichard» (1973) ou Claude Sautet dans «Vincent, François, Paul et les autres…» (1974).
Séparée de son pygmalion en 1980, Stéphane Audran et le réalisateur de la «Nouvelle Vague» poursuivent néanmoins leur collaboration: mère infirme du jeune postier dans «Poulet au vinaigre» (1984) avec Jean Poiret
ou veuve qui recueille Marie Trintignant dans «Betty» (1991) qui reste sa dernière collaboration avec Chabrol.
En 1986, elle tourne un film danois «Le festin de Babette» de Gabriel Axel où elle compose une cuisinière réfugiée au Danemark pendant la Commune de Paris de 1871 qui consacre son gain de loterie pour offrir un repas typiquement français.
Au-delà de toute espérance, ce film inspiré d’une nouvelle de Karen Blixen bénéficie d’un succès planétaire couronné par l’Oscar du meilleur film étranger en 1988.
Elle mène de front une carrière internationale en tournant des productions italiennes, allemandes, canadiennes, anglaises et américaines, notamment dans deux films de Samuel Fuller.
Au cours des années quatre-vingt, Stéphane Audran accumule les seconds rôles en se spécialisant dans des personnages odieux: épouse infidèle de Philippe Noiret dans «Coup de torchon» (1981) de Bertrand Tavernier
ou couple de détective avec Guy Marchand dans «Mortelle randonnée» (1982) de Claude Miller. Dans le registre de la comédie, elle interprète une nymphomane dans «Les saisons du plaisir» (1987) de Jean-Pierre Mocky
ou la compagne de Line Renaud dans «Belle-maman» (1998) de Gabriel Aghion.
Parallèlement, elle poursuit une carrière fructueuse à la télévision où elle est notamment au générique de productions internationales tournées en France comme «L’amour en héritage» (1984) avec Stefanie Powers
ou de séries à succès telles que «La bicyclette bleue» (1999) avec Laetitia Casta.
À l’aube des années deux mille, Stéphane Audran ralentit ses activités professionnelles et publie en 2009 «Une autre façon de voir la vie» où elle évoque son intérêt pour les médecines alternatives.
Au début de l’année 2018, sa santé décline, hospitalisée plusieurs jours en mars, elle s’éteint chez elle, paisiblement, dans la nuit du 26 au 27 du même mois. L’actrice avait 85 ans.
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