NICOLE BERGER
NICOLE BERGER
12/06/1934 - 13/04/1967
De son vrai nom Nicole Gouspeyre, Nicole Berger est née le 12 juin 1934 à Paris. Dans l’immédiate après-guerre, elle suit les cours de Tania Balachova au Théâtre du Vieux-Colombier. Cette formation lui permet d’effectuer ses débuts dans «Carambouille» de Jean Guitton au Théâtre Michel puis de poursuivre au sein de la Compagnie Renaud-Barrault en Amérique du sud et dans le cadre d’une tournée en Belgique intitulée «Soirées françaises» avec Valentine Tessier. Par la suite sur les planches, elle est la partenaire de Maurice Ronet dans «Roméo et Juliette» de Shakespeare, Claude Dauphin dans «La folie» de Louis Ducreux ou Jean-Louis Trintignant dans «La ménagerie de verre» de Tennessee Williams.
Sous le pseudonyme de Nicky, Nicole Berger apparaît pour la première fois au cinéma dans «Jocelyn» (1952) de Jacques de Casembroot. Dans cette adaptation d’un poème de Alphonse de Lamartine, elle joue la sœur de Jean Desailly, un jeune séminariste qui vit un amour impossible avec Simone Valère. Elle est aussi la sœur de Dany Robin dans la comédie «Julietta» (1953) de Marc Allégret.
Elle se fait véritablement remarquer dans «Le blé en herbe» (1953) de Claude Autant-Lara où elle compose l’adolescente Vinca éperdument amoureuse de Phil qui tombe sous le charme d’une femme plus âgée incarnée par Edwige Feuillère. Devenue vedette, elle enchaîne avec la comédie «Les indiscrètes» (1955) de Raoul André avec Franck Villard et la comédie dramatique «Une fille des Flandres» de Helmut Käutner avec Maximilian Schell. Elle est également la partenaire de Fernandel dans «Le printemps, l’automne et l’amour» (1954) et Gérard Philipe dans «Les aventures de Till l’espiègle» (1956).
Nicole Berger enchaîne les rôles: elle incarne la bonne de Brigitte Bardot dans «En cas de malheur» (1958) de Claude Autant-Lara, la cousine de Andréa Parisy dans «L’ambitieuse» (1959) de Yves Allégret ou la femme de Charles Aznavour dans «Tirez sur le pianiste» (1960) de François Truffaut.
Sollicitée par la «Nouvelle Vague», elle est dirigée par Jean-Luc Godard dans le court-métrage «Tous les garçons s’appellent Patrick» (1957) avec Jean-Claude Brialy ou Jacques Doniol-Valcroze dans «La dénonciation» (1961) avec Maurice Ronet. Entre-temps, elle est l’infirmière égarée un soir à Paris dans «Les dragueurs» (1959) de Jean-Pierre Mocky. Après un rôle dans le film policier «Chair de poule» (1963) de Julien Duvivier d’après James Hadley Chase, Nicole Berger délaissée par le cinéma se consacre à la télévision.
En 1966, elle obtient le rôle principal de l’un des feuilletons les plus populaires de l’ORTF «Cécilia, médecin de campagne» où elle joue une jeune femme médecin qui éprouve des difficultés à s’imposer dans un milieu rural. Cette soudaine notoriété à l’époque où le paysage audiovisuel français ne diffuse que de deux chaînes lui permet de faire la couverture de plusieurs magazines.
Sur la route nationale 13, en avril 1967, à proximité de Duranville, Nicole Berger est victime d’un accident de la circulation avec sa compagne la chanteuse Dany Dauberson. La cage thoracique enfoncée, elle lutte contre la mort avant de décéder le 13 avril 1967 à Rouen. Ejectée de la voiture, Dany Dauberson eut la vie sauve mais interrompra sa carrière avant de mourir des séquelles de l’accident en 1979. Un an après son décès, Nicole Berger apparaît sur les écrans, auprès de Harry Baird, dans «La permission» de Melvin Van Peebles, drame tourné à Paris quelques semaines avant son accident mortel.
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