MICHELE GIRARDON
MICHELE GIRARDON
09/08/1938 -25/03/1975
Michèle Girardon naît le 9 août 1938 à Lyon, et sa vie reste méconnue jusqu'à ses débuts dans le cinéma en 1956. À dix-huit ans, elle apparaît pour la première fois à l'écran, dans un rôle muet, dirigée par Luis Buñuel dans « La mort en ce jardin », avec le soutien de Simone Signoret et Charles Vanel.
Avec un tel début et une beauté remarquable, elle attire rapidement l'attention des réalisateurs exigeants de l'époque. Bientôt, Michèle Girardon est engagée par Louis Malle pour « Les amants » (1958) avec Jeanne Moreau, par Eric Rohmer pour « Le signe du lion » (1959) avec Jess Hahn, et par Alexandre Astruc pour « La proie pour l'ombre » (1960) avec Daniel Gélin.
Curieusement, Michèle, convoitée par des cinéastes renommés, apprécie également travailler sous la direction de réalisateurs moins prestigieux, comparables dans le monde du cinéma à des plats simples comme les coquillettes au beurre, par exemple dans « Vive les vacances ! » (1957) de Jean-Marc Thibault ou « Vous n'avez rien à déclarer » (1959) de Clément Duhour.
Hollywood la consacre en l'invitant à jouer aux côtés de John Wayne dans « Hatari ! » de Howard Hawks en 1961, une production de Paramount principalement tournée en Tanzanie.
Le film bénéficie d'une distribution internationale, avec l'Italienne Elsa Martinelli, l'Allemand Hardy Kruger, le Français Gérard Blain et l'Américain Red Buttons.
Hawks était profondément épris de Michèle, mais elle rejetait ses avances, entraînant ainsi des tensions considérables durant le tournage.
L'actrice en pâtit, Howard Hawks ayant supprimé plusieurs de ses scènes.
Après un retour déprimant d'Hollywood suite à une relation décevante avec l'acteur Bob Newhart, Michèle Girardon poursuit une carrière internationale.
Elle partage son temps entre l'Italie, où elle jouit d'une grande estime, et la France, où des réalisateurs renommés tels qu'André Cayatte et Jean Becker font appel à ses talents.
Elle joue le rôle principal féminin dans le film franco-italo-allemand « Les mercenaires du Rio Grande » (1964), un diptyque de Robert Siodmak, aux côtés de Lex Barker et Gérard Barray.
Michèle a également fait de nombreuses apparitions dans des productions télévisées, y compris dans les premiers épisodes de la célèbre série « Les chevaliers du ciel » en 1967, jouant aux côtés de Jacques Santi et Christian Marin.
Restant fidèle à son caractère insaisissable, Michèle s'est retirée de l'écran au début des années soixante-dix, après avoir joué dans « Les petites filles modèles » (1970) de Jean-Claude Roy et « Mais qui donc m'a fait ce bébé ? » (1971) de Michel Gérard.
Le monde du cinéma, peu préoccupé par la disparition d'une actrice aussi énigmatique, fut néanmoins choqué d'apprendre son suicide dans sa ville natale de Lyon, le 25 mars 1975, à l'âge de trente-sept ans.
L'actrice a été découverte chez elle, plongée dans un état crépusculaire, après avoir consommé une overdose de barbituriques, et toutes les tentatives de réanimation se sont avérées infructueuses.
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