MARJORIE REYNOLDS
Marjorie Reynolds
12/08/1917 – 01/02/1997
Marjorie Reynolds, radieuse créature, naît Marjorie Goodspeed à Buhl en Idaho le12 Août 1917. Son père est médecin et son épouse mère au foyer. On ignore complètement les tenants et aboutissants qui firent quitter l’Idaho à la famille Goodspeed pour la Californie, mais non seulement ils s’y installèrent, mais leur petite fille, par le biais d’un autre mystère fit ses débuts au cinéma, elle avait six ans.
Cette gloire juvénile est hélas très courte, car in fine le docteur Goodspeed et sa dame estiment qu’il vaut mieux que leur fille mène une vie et des études normales plutôt que de s’engouffrer aussi jeune dans le tourbillon mal réputé qu’est le Hollywood des années vingt, hanté par des créatures maléfiques telles Clara Bow, Gloria Swanson ou Pola Negri et où il ne se passe pas un jour sans un nouveau scandale! Marjorie Goodspeed disparait donc des génériques aussi vite qu’elle n’y est apparue!
Elle revient pourtant! Jeune starlette, jolie brunette encore au sortir de l’adolescence sous le pseudonyme de Marjorie Moore. Elle tourne presque aussitôt, passe d’un studio à l’autre sans rien trouver de vraiment palpitant à se mettre sous la dent si ce n’est Jack Reynolds, une des éminences grises de la MGM en qui Sam Goldwyn a toute confiance. Marjorie adopte son nom de femme mariée à l’écran, devient blonde pour brouiller les pistes et maman d’une petite Linda qui connaîtra plus tard une parcimonieuse carrière d’actrice.
Marjorie Reynolds gagne peu à peu du galon, ses roles s’étoffent dans des petits westerns où elle a pour partenaires Tex Ritter, Buck Jones, Ken Maynard ou George O’Brien. En 1942, Mark Sandrich lui qui permet de tournoyer dans les bras de Fred Astaire et de Bing Crosby dans «L’amour chante et danse» et fonde de grands espoirs dans sa nouvelle vedette.
Mais malheureusement pour Marjorie Reynolds, Mark Sandrich décède en 1945, emporté par une crise cardiaque.
Grâce à lui elle a pu briller dans un film de premier plan. Tout le monde l’en félicite car elle est excellente actrice, mais personne ne songe à miser sur elle et à en faire une star. Elle reste à jamais une vedette de «série B» pour Hollywood. Une étoile populaire, efficace et corvéable à merci. Sa collaboration avec Mark Sandrich lui a en outre valu une étiquette d’actrice de «musicals», genre hélas en plein déclin. Finalement, après avoir donné la réplique à de nouvelles venues, telles Betty Grable, Veronika Lake ou Marilyn Monroe, qui allaient devenir des stars planétaires alors qu’elle piétinait depuis des années au portillon de la notoriété, Marjorie Reynolds divorce en 1952 au bout de seize ans de mariage. Elle redevint brune, puisque le blond est maintenant la propriété exclusive de miss Monroe et se consacre essentiellement à la télévision.
Marjorie Reynolds se remarie le 18 Mai 1953 avec John Whitney qui avait été lui aussi un acteur dont la gloire n’avait eu que faire et qui était à son tour devenu un rouage de la puissante MGM.
Il allait faire de Marjorie sa veuve en 1985 après plus de trente ans de mariage. L’actrice elle-même s’éteint le 1er février 1997. Elle promenait comme tous les jours son petit chien sur Manhattan Beach à Los Angeles lorsqu’elle s’écroula foudroyée par une crise cardiaque.
La presse s’intéressa fort peu à la fin discrète de Marjorie Reynolds qui sous trois identités différentes avait pourtant brillé dans plus de soixante-dix films de la grande époque hollywoodienne.
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