Portraits d'Actrices

CORINNE CALVET

30/04/1925-23/06/2001

Après quatre films tournés en France, cette Parisienne non dénuée de glamour et d'audace part à la conquête de Hollywood.
Elle y est en fait emmenée par Hal Wallis, le producteur de la Paramount.

Pygmalion provisoire, il  lui offre le premier rôle féminin auprès de Burt Lancaster dans La corde de sable.

Sur le plateau du film, elle tombe rapidement amoureuse d'un jeune et séduisant comédien, John Bromfield, qui devient son premier mari.

Hal Wallis la lance à grand renfort de publicité car il voit en elle la nouvelle Rita Hayworth qui, nouvellement mariée au prince Ali Kahn, vient de déserter les plateaux.
Hélas, la belle Corinne ne sera jamais Rita.

Elle tourne 18 films en Californie. 

Des bons et puis, des moins bons.
Elle revient sur le continent natal pour trois films italiens qui ne laisseront guère de trace.  Elle  passe par la France appelée par Henri Decoin qui la dirige dans une coproduction romaine : Bonnes à tuer, un "policier"  d'honnête facture, sans plus, lequel annonce déjà une fin de carrière déliquescente.
Sa dernière apparition date de 1982.  Elle a alors 57 ans et est déjà bien oubliée de son fan club.

Après Bromfield, elle se remarie brièvement avec Jeffrey Stone, un comédien pour le moins peu connu.

Par la suite, on se souvient de ses démêlés avec son ex-ami David Scott  (propriétaire des papiers du même nom), qui l'attaqua en justice pour détournement d'argent. 

Finalement, Corinne Calvet fit davantage parler d'elle pour ses déboires sentimentaux, sa cohorte de chevaliers servants, ses frasques ainsi que ses démêlés avec ses rivales (Zsa Zsa Gabor, entre autres, laquelle affirmait qu'elle n'était pas vraiment Française.)

In fine, peut-être a-t-elle, tout simplement, maladroitement géré sa carrière ?   

Elle succombe à 76 ans d'une hémorragie cérébrale au UCLA Médical Center de Santa Monica en Californie.

En 1993, elle avait rédigé ses mémoires sous un titre dubitatif  "Has Corinne  Been a Good Girl ? »

A noter aussi que sa mère, Juliette Munier, une scientifique, serait à l'origine de l'invention du Pyrex, le verre à base de silicate de bore.