ANN MILLER
Ann Miller
12 avril 1923/ 22 janvier 2004
Clara Lucille Ann Collier naît le 12 avril 1923, à Chireno, près de Houston au Texas.
Son papa, qui voulait un garçon, la surnomme très tôt Johnnie.
En 1932, au divorce de ses parents, l’enfant suit sa mère en Californie, où elle prend des cours de claquettes.
Douée pour cette discipline, elle ne tarde pas à se bâtir une petite renommée locale.
Vers 1934, remarquée par Lucille Ball, l’adolescente fait, à l’écran, de petites apparitions non créditées.
En 1937, Ann Miller partage avec Ginger Rogers un numéro de danse dans le film «Pension d’Artistes». C’est à cette occasion que les producteurs de la RKO décide de «vieillir» la fillette de quatre années, afin qu’elle ait l’âge légal pour signer un contrat de travail. En 1938, elle est «prêtée» à la Columbia pour participer au film de Frank Capra, «Vous ne l’emporterez pas avec vous».
La même année, on la voit aux côtés des Marx Brothers dans «Panique à l’hôtel».
Déçue par l’insuccès de ce dernier film, en bisbille avec ses patrons, la jeune danseuse participe alors aux revues de Broadway «George White’ scandals of 1939» et «George White’ scandals of 1940». Prêtée à Republic Pictures pour «La mélodie du ranch» (1940) ou à la Columbia Pictures «Carolina Blues» (1944), Ann Miller signe un nouveau contrat pour Metro-Goldwyn-Mayer, la compagnie productrice des grandes comédies musicales hollywoodiennes.
Bien lui en prit, car ses deux premiers films pour la firme du lion ne sont autres que « Parade du printemps» (1948) avec Fred Astaire (elle récupère le rôle réservé à Cyd Charisse, blessée) et «Un jour à New York» (1949) en compagnie de Gene Kelly.
Ainsi, jusqu’à la fin de l’essentiel de sa carrière cinématographique, la jeune femme agite ses longues jambes dans une petite dizaine de films musicaux: «Carnaval au Texas» (1951) de Charles Walters, «Les rois de la couture» (1952) de Mervyn LeRoy, «Embrasse-moi, chérie» (1953) de George Sidney, «Au fond de mon cœur» (1954) de Stanley Donen, «La fille de l’amiral» (1955) de Roy Rowland, etc.
De 1969 à 1970, reprenant «on Broadway» le rôle principal de «Mame», l’actrice remporte un succès considérable, tandis que sa performance, aux côtés de Mickey Rooney, dans «Sugar Babies» la fit acclamer pendant neuf ans (1979/1987) – dont les trois premières à Broadway – sur toutes les grandes scènes d’Amérique et d’ailleurs.
En 2000, Ann Miller réapparaît à l’écran dans le film de David Lynch, «Mulholland Drive».
Sa vie sentimentale, plutôt agitée, prend un caractère public, en 1945, lorsqu’elle refuse la proposition de mariage de Louis B . Mayer. Pour échapper aux assiduités du puissant mogul (qui fit, pour elle, une tentative de suicide), Ann Miller épouse rapidement son «boy-friend», Reese Milner, un jeune magnat de l’acier.
Le couple se sépare après une fausse-couche d’Ann, à la suite d’une chute, elle même consécutive à une rixe avec son époux.
La jeune femme se remariera, très brièvement, à deux reprises.
Signalons enfin l’intérêt croissant qu’elle porta sur le tard à des affaires plus ou moins «mystiques». Croyant à la métempsychose, elle se prétendit même la réincarnation de la reine égyptienne Hatshepsout!
Depuis longtemps atteinte d’un cancer du poumon, comme sa maman à laquelle elle fut très attachée, Ann Miller est décédée le 12 avril 2004, à Beverly Hills (Los Angeles).
Si ses jambes avaient été moins longues, l’histoire de la comédie musicale américaine n’aurait sûrement pas été la même.
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