Portraits d'Actrices

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VIVIANE ROMANCE

 

VIVIANE ROMANCE

 

(04-07-1912 – 25-09-1991)

 

 

 

Viviane Romance naît le 4 juillet 1912, à Roubaix, grande ville manufacturière du Nord de la France. Elle commence très jeune à travailler en usine. Puis à peine sortie de l’adolescente, mais déjà très belle femme, elle se retrouve comme danseuse au Moulin Rouge où elle aurait, exaspérée, tiré les cheveux de la meneuse de revue, une certaine Mistinguett. Ce qui est sûr, c’est que Viviane perd son travail. Elle fait alors de la figuration dans un film muet «Paris-girls» (1929), réalisé par Henry Roussell.

Mère célibataire, Viviane Romance donne naissance à une petite fille puis reprend le chemin des studios. Elle est sur le plateau de «Il est charmant» (1931) avec Henri Garat. Elle est figurante avec Ginette Leclerc dans «La dame de chez Maxim’s» (1932) de Alexander Korda. Elle côtoie, mais de loin, Pierre Richard-Willm dans «L’épervier» (1933)de Marcel L’Herbier. Ses talents de danseuse lui sont fort utiles face à Josephine Baker dans «Zouzou» (1934). Elle joue une Catalane qui encourage de quelques mots, Jean Gabin, traîne-misère sur les Ramblas de Barcelone, avant qu’il ne s’engage dans la légion étrangère espagnole et rallie «La Bandera» (1935) de Julien Duvivier. Ce réalisateur lui donne de nouveau sa chance et lui fait jouer Gina, celle qui désunit «La belle équipe» (1936) avec Charles Vanel, Jean Gabin et Raymond Aimos.

 

 

 

Ce film la catalogue dans le registre des femmes fatales mais elle accède à la position de deuxième vedette féminine. Elle donne ainsi la réplique à Dita Parlo, l’espionne de «Mademoiselle Docteur» (1936), et à Tino Rossi et Mireille Balin pour «Naples au baiser de feu» (1937). Elle s’amourache alors d’un certain Georges Flamant, qui semble venir plus ou moins du «milieu», mais qu’elle impose dans ses films comme comédien pendant cinq ans. En 1938, elle tourne l’un des titres qui ont fait sa légende «La maison du Maltais» aux côtés de Louis Jouvet, Pierre Renoir et Marcel Dalio. Pendant la guerre Viviane «incarne le mal» comme sud-américaine ou espagnole: «Angélica» (1940) d’après un roman de Pierre Benoît, la gitane «Cartacalha» (1942) dans le film homonyme de Léon Mathot, et «Carmen» (1942) de Christian-Jaque, auprès de Jean Marais. Elle est adorée par les uns et honnis par les autres. En 1943, elle se fait aussi scénariste pour «La boîte aux rêves» tourné à Nice par Yves Allégret, avec Gérard Philipe et Simone Signoret, débutants. Pour avoir été trop vue avec les Allemands, Viviane Romance est incarcérée à la libération. Puis elle reprend le chemin des studios mais le succès n’est plus le même. Elle tourne avec Clément Duhour devenu son mari dans «La maison sous la mer» (1947) réalisé dans le Cotentin. Elle travaille un peu en Italie: «Le carrefour des passions» (1951) avec Fosco Giachetti.  

 

 

 

Elle produit et joue dans les films de son nouvel époux Jean Josipovici comme «L’inspecteur connaît la musique» (1954) avec Sidney Bechet. Elle fait aussi un peu de théâtre et de la télévision. Dans les années soixante, elle disparaît quasiment du grand écran et n’achève pas un film de l’Espagnol Javier Setó. Claude Chabrol lui demande de participer à «Nada» (1973) qui sera son soixante-huitième et dernier film.

Puis l’actrice se retire dans le sud de la France, dans une immense maison qu’elle essaie de restaurer. Femme toute de passions, indépendante et courageuse, Viviane Romance s’éteint à l’hôpital de Nice, après avoir longtemps lutté contre le cancer, le 25 septembre 1991.

 



15/12/2010
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