Portraits d'Actrices

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PIER ANGELI

 

 

 

 

Pier Angeli
19/06/1932- 10/09/1971
 
 
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Anna Maria Pierangeli naît à Cagliari, capitale de la Sardaigne, le 19 juin 1932. Âgée de dix-sept ans, elle est remarquée par Léonide Moguy qui lui donne le rôle principal de Mirella, dans «Demain, il sera trop tard» (1949) avec Gabrielle Dorziat et Vittorio De Sica, et où jeune lycéenne elle tente de se suicider. C’est un immense succès en salle tandis que Anna Maria est primée pour son interpretation.
 
L’année suivante, Moguy la dirige encore sur un thème similaire dans «Demain est un autre jour» avec Aldo Silvani et Rossana Podesta. Fort de ses succès la jeune Italienne tourne à Cinecittà mais pour la MGM, «Teresa» (1950) de Fred Zinnemann et «Miracle à Tunis» (1951) de Richard Brooks, où elle est la complice involontaire de Stewart Granger, gentleman cambrioleur. Devenue Pier Angeli, elle mène ensuite une carrière très nord-américaine avec des partenaires prestigieux comme Gene Kelly et Kirk Douglas.
 
Et elle retrouve un compatriote, Vittorio Gassman, pour «Sombrero» (1952), un film musical avec Ricardo Montalban, Yvonne de Carlo et Cyd Charisse. Cependant, et contre toute attente, Yves Allégret réussit à lui donner le rôle de «Mam’zelle Nitouche» (1953), dans cette comédie musicale bon enfant que son frère Marc Allégret a déjà mis en scène en 1931, Raimu précédant Fernandel dans le rôle de Floridor.
 
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Pier Angeli vit Outre-atlantique jusqu’à la fin des années cinquante. On lui prête des liaisons avec Kirk Douglas, Eddie Fisher et plus encore avec James Dean que la mère de l’actrice aurait refusé comme gendre. Quoi qu’il en soit, Anna Maria épouse en 1954 un artiste de variété, Vic Damon, dont elle a un fils Perry (1955), tandis qu’elle a encore Paul Newman comme partenaire dans le péplum «Le calice d’argent» (1954) de Victor Saville, mais surtout dans «Marqué par la haine» (1956) de Robert Wise, d’après l’autobiographie du boxeur Rocky Graziano.
 
Elle donne aussi la réplique à Danny Kaye dans «Le fou du cirque» (1957), avant d’interpréter la toute jeune Bernadette Soubirous, dans un téléfilm consacrée à la sainte de Lourdes (1958).
 
Divorcée, Pier Angeli regagne l’Europe, en 1960, et retrouve Steward Granger pour «Sodome et Gomorrhe» (1961) de Robert Aldrich et Sergio Leone. Elle se remarie, en 1962, avec le jazzman italien et compositeur, notamment de musique de films, Armando Trovajoli dont elle a un fils Andrea (1962), mais le couple se sépare en 1969.
 
 L’actrice qui a repris son nom complet apparaît durant cette décennie dans près d’une quinzaine de films de qualité très inégale. Dépressive, abusant des médicaments, elle tourne encore dans les années soixante-dix un film, très sexe et sang, marqué par l’époque, «Libido» (1970) de Sergio Bergonzelli, avec Emilio Gutiérrez Caba et Alfredo Mayo. Puis elle retourne à Hollywood pour son trente-troisième film, avec cette fois des monstres mutants, «Octaman» (1971).
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Mais le 10 septembre 1971, hébergée chez une amie, Pier Angeli prend une dose létale de somnifères. Cette comédienne de talent, «Une Madone à Babylone» (1989), comme l’a qualifiée Mariella Righini dans un livre qu’elle lui a consacré, mais sans doute d’une sensibilité trop grande pour résister aux multiples pressions de son métier, disparaît dans sa quarantième année.
 
Ses restes sont transférés au cimetière de Rueil-Malmaison, en région parisienne, où résidaient alors ses deux sœurs elles aussi actrices, Marisa Pavan, sa jumelle, seconde épouse de Jean-Pierre Aumont, et Patrizia Pierangeli, la cadette.
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11/12/2017
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