Portraits d'Actrices

Portraits d'Actrices

FRANCOISE ROSAY

 

Françoise Rosay
(19/04/1891-28/06/1974)
 
 
 
 
 
Françoise Rosay voit le jour à Paris le 19 avril 1891. Sa mère est comédienne. Son père François Bandy de Nalèche ne lui donnera son nom que près de quarante ans plus tard. En attendant, la petite Françoise reçoit une bonne formation dans différents pensionnats. Elle étudie également la musique et le chant dont elle voudrait faire son métier. Sa mère la pousse vers le théâtre. Avant la guerre de quatorze elle a déjà fait une tournée en Russie.
Françoise Rosay a sa première expérience du cinéma en 1913. En 1915, elle est dans la série «Les vampires», feuilleton improvisé presque au jour le jour par Louis Feuillade, l’un des pionniers français avec Georges Méliès du septième art. Elle rencontre dans les studios Jacques Feyder. Cet acteur belge décide, la même année, de passer derrière la caméra et la dirige dans plusieurs productions. Ils se marient en 1917. Leur premier fils Marc naît en 1919. Trois ans plus tard Françoise tourne toujours sous la direction de son mari «Crainquebille» et donne le jour à Paul. En 1925, Jacques Feyder réalise, peut-être, son chef-d’œuvre du muet, «Visages d’enfants» sur un scénario de sa femme. En 1926, leur troisième garçon Bernard vient au monde. Les trois enfants travailleront dans le monde du cinéma et du théâtre.
 
 
 
À la fin du muet et au début du parlant, toute la famille part pour Hollywood. Tandis que Françoise Rosay tourne avec Charles Boyer, Buster Keaton, Maurice Chevalier ou Ralph Bellamy, Feyder, de son côté, dirige Ramon Novarro et surtout «La divine» Greta Garbo. De retour en Europe, Françoise tourne beaucoup de films allemands. Elle est aussi sur les planches où elle retrouve avec plaisir l’opérette. Elle reste bien sûr l’une des principales interprètes de son mari qui lui offre une série de chefs-d’œuvre. En 1934, Françoise, mariée à Charles Vanel est la tenancière «du bar à légionnaires» dans «Le grand jeu» aux côtés de Pierre Richard-Willm. En 1935, elle est à la «Pension Mimosa» avec Arletty mais surtout elle interprète la femme du bourgmestre pour «La kermesse héroïque», auprès de Jean Murat et Louis Jouvet. La verve comique de Françoise est également exploitée pour «Drôle de drame» (1937) avec Michel Simon, mais aussi dans «Le fauteuil quarante-sept» avec Raimu et Henri Garat.
Au début des années quarante, le gouvernement français demande à l’actrice très connue en Allemagne d’adresser un message radiophonique pacifiste aux femmes allemandes. Les Nazis n’apprécient guère. La famille Feyder quitte la France pour la Suisse puis la Grande Bretagne où Françoise Rosay tourne en anglais
 
 
 
 
Elle participe au dernier film de son mari «Macadam» en 1946. Veuve à partir de 1948, elle fait du théâtre même dans les pays anglo-saxons. Elle interprète au cinéma des dames de caractère dans des productions internationales en donnant la réplique à Danny Kaye, Yul Brynner et bien d’autres. En 1968, elle sert magnifiquement les dialogues de Michel Audiard dans «Faut pas prendre les enfants…canards sauvages». Elle fait aussi des séries télé très appréciées.
Françoise Rosay tourne son dernier film à quatre-vingt deux ans. Elle s’éteint le 28 mars 1974, à Montgeron en région parisienne. Et l’on imagine bien cette formidable grand’mère du cinéma français continuer à mener Là-haut, tout le monde à la baguette, en criant, silence on tourne !
 


10/10/2010
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