Portraits d'Actrices

Portraits d'Actrices

CECILE AUBRY

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

CECILE AUBRY

        03/08/1928 - 19/07/2010        

 

 

 

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La petite Anne-José Bénard naît à Paris le 3 Août 1928 dans une famille plutôt fortunée qui confie l’éducation des premiers jours à des nurses anglaises.

La jolie petite fille grandit donc dans le luxe et grandit d’ailleurs peu, elle a toutes les peines du monde à atteindre le mètre cinquante.

Malgré ses origines confortables, la jeune demoiselle qui n’a pas encore douze ans lorsque la guerre éclate restera très marquée par la peur,

la violence et la furie des hommes. Il lui faut tout son courage pour s’accrocher à sa vocation, et c’est agrippée à ses chaussons et tétanisée de peur qu’elle suit ses cours de danse classique,

sa grande passion qui ne la quittera jamais.

 

 

 

 

 

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Devenue Cécile Aubry, comédienne sans expérience, Marie-José est engagée en 1948 par Henri-Georges Clouzot et devient «Manon» dans la souffrance.

Clouzot n’a pas la réputation d’être un tendre avec ses actrices et il aima beaucoup gifler sa découverte à toute volée pour la mettre dans l’ambiance.

Le succès du film est à la hauteur des espérances de Clouzot, Cécile est sublime, elle est une star, c’est une révélation, presqu’une révolution.

Presse, public et cinéastes s’entichent comme des fous pour cette jeune fille à tout jamais étiquetée «perverse» et en un tour de main, elle se retrouve à Hollywood,

donnant la réplique à Tyrone Power et Orson Welles dans «La rose noire» (1950) de Henry Hathaway.

 

 

 

 

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En 1951, elle est l’héroïne du conte de Charles Perrault «Barbe-Bleue», librement adapté par Jean Bernard-Luc et Christian-Jaque.

Production franco-allemande, le terrifiant Barbe-Bleue est interprété par Pierre Brasseur dans la version française et par Hans Albers dans l’allemande.

 

Au Maroc pendant le tournage de «La rose noire», elle fait la connaissance, comme dans un conte de fées, du Pacha de Marrakech Brahim El Glaoui qu’elle épouse dans le plus grand secret.

Le couple aura un fils: Mehdi, né en mai 1956. Le mariage ne dure pas, Cécile revient en France avec son fils et renoue brièvement avec le cinéma.

 

Cécile Aubry
achète alors un joli moulin au bord de l’eau à Dourdan qu’elle entreprend de restaurer et où elle vit avec son fils au contact de la nature et des animaux
qu’elle adorait. Elevant seule son fils, elle reçoit encore quelques visites de journalistes, lesquels sont stupéfiés de découvrir en lieu et place de la
fatale Manon aux longs cheveux blonds une douce et brune maman aux cheveux courts, écrivant de jolies histoires pour Mehdi El Glaoui lorsqu’il serait
grand.

 

 

Plus tard, elle en réalise des feuilletons pour la télévision et le public touché au cœur suit de semaines en semaines les aventures du petit Sébastien joué par Mehdi et du poney Polly puis de son chien Belle.

Les feuilletons se succèdent, Mehdi grandit devant les caméras mais sa mère le protège toujours de la tourmente médiatique.

 

La belle Cécile, entre deux pages, continue assidûment ses cours de danse pour son seul plaisir, restaure son moulin, cultive son jardin, soigne ses animaux, ses
arbres et ses fleurs.

 

 

Cécile Aubry n’avait qu’un seul défaut visible de l’extérieur: la cigarette. C’est ce qui causera sa perte, c’est un cancer du poumon qui l’emporte, elle allait fêter
ses quatre-vingt-deux ans moins d’un mois plus tard. Cécile qui s’éteint le 19 Juillet 2010 laisse le souvenir d’une femme de télévision, feuilletoniste à
succès avec «Polly», «Belle et Sébastien» ou «Le Jeune Fabre». Elle fut pourtant d’abord une actrice et pour toujours la Manon éternelle et sulfureuse
de Clouzot.

 

 

 

 

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30/08/2020
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