Portraits d'Actrices

Portraits d'Actrices

ANNABELLA

 

ANNABELLA

 

14/07/1907-18/09/1996

 

 

 

Annabella naît Suzanne Georgette Charpentier, le 14 juillet 1907, à Paris, dans une famille aisée très unie. Elle est recrutée sur photo, en 1926, et participe au pharaonique «Napoléon», réalisé par Abel Gance avec Albert Dieudonné dans le rôle titre. Alors qu’elle imagine l’aventure sans lendemain, Jean Grémillon l’a fait tourner dans «Maldone» (1927). C’est avec le film policier «La maison de la flèche» (1930) de Henri Fescourt qu’elle commence sa carrière au cinéma parlant. Elle travaille pour des coproductions européennes souvent réalisées en plusieurs versions. Elle est la partenaire d’acteurs confirmés: Charles Boyer, Pierre Richard- Willm, Albert Préjean, Jean Murat, Harry Baur, etc…. En 1932, le cinéaste d’origine hongroise Paul Féjos la dirige dans «Marie légende hongroise» et «Gardez le sourire» avec Gustav Fröhlich. Annabella interprète plutôt des œuvres dramatiques et souvent exotiques comme dans «La bataille» (1933) de Victor Tourjansky, où elle joue une noble dame japonaise pendant la guerre russo-japonaise de 1905.

 

 

 

 

René Clair en fait la très belle égérie de la France sociale pour «Le million» (1931) et bien sûr dans «Quatorze juillet» (1932) qui relate les amours contrariées de Georges Rigaud, le chauffeur de taxi et de la gentille fleuriste le jour de la fête nationale. Elle est dans «Variétés» (1934) avec Jean Gabin mais elle est surtout Aïcha la Slaouï, la danseuse maure dans «La bandera» (1935), réalisée par Julien Duvivier, d’après le roman de Pierre MacOrlan. C’est elle dont Jean Gabin s’amourache dans cette rare fiction sur la légion étrangère espagnole. Elle fréquente les aviateurs dans «L’équipage» (1935) auprès de Charles Vanel, d’après le roman de Joseph Kessel et dans «Anne-Marie» (1937) de Raymond Bernard, sur un scénario de Antoine de Saint-Exupéry. En 1937, sous contrat avec la Twentieth Century Fox, Annabella tourne le premier film américain, en technicolor «La baie du destin» avec Henry Fonda, «Sous la robe rouge» avec Conrad Veidt et «Dîner au Ritz» avec David Niven, où elle se retrouve en blonde avec des tresses!

 

 

 

Puis elle part aux Etats-Unis pour jouer dans «Suez» (1938), film hollywoodien, plein d’anachronisme de Allan Dwan aux côtés de Tyrone Power en Ferdinand de Lesseps! L’acteur, adulé des Américaines, veut en faire sa femme. Annabella doit d’abord revenir à Paris pour divorcer de l’acteur Jean Murat, de vingt ans son aîné, épousé en 1934. Elle en profite pour apparaître dans «Hôtel du Nord» (1938) avec Louis Jouvet et Arletty. Remariée, elle se fait rare au cinéma. Elle joue cependant une médecin militaire soviétique au côté de George Montgomery dans «Bomber’s moon» (1943) et une résistante dans «13, rue Madeleine» (1946) de Henry Hathaway avec James Cagney. Au retour de son mari de la guerre du Pacifique, elle comprend qu’ils doivent se séparer. Elle n’a pu lui donner d’enfant, c’est un homme toujours trop entouré.

 

 

 

Annabella rentre en Europe, elle tourne encore quelques films dont «Le plus bel amour de Don Juan» (1950), mis en scène par José Luis Sáenz de Heredia. Puis elle se retire dans sa propriété du pays basque. Fervente catholique, elle se partage entre sa fille unique Annie, qui a été mariée avec l’acteur autrichien Oskar Werner, et des activités paroissiales. Elle devient visiteuse dans les prisons. Victime d’une crise cardiaque, elle s’éteint dans son appartement de Neuilly-sur-Seine, le 18 septembre 1996, loin des sunlights, qu’elle a su quitter à temps pour garder toute son authenticité de grande dame du cinéma.



26/12/2009
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